Rempli de subtils sous-entendus grivois, cet opéra se déroule pendant les Croisades. La comtesse Adèle et ses suivantes ont juré de vivre comme des veuves en l’absence des hommes du château. À la fois déluré et dévergondé, le comte Ory use de tous les subterfuges nécessaires pour se retrouver au lit avec la comtesse Adèle. La belle comtesse, elle, se consume d’amour pour son cousin Isolier tout aussi épris pour elle. La vertu sera-t-elle préservée?

Le charme de l’œuvre provient essentiellement de l’équilibre entre la légèreté du livret et le raffinement de la musique qui évite de sombrer dans la vulgarité. La production pourra de nouveau compter sur l’immense talent de Laurent Campellone, chef aguerri du répertoire français et italien, qui saura exprimer la sophistication et la beauté de la partition de Rossini.

Quant aux frasques du terrible comte Ory, elles seront habilement mises en scène par Jean-Romain Vesperini. Celui qui avait créé un écrin poétique au Faust de Gounod, présenté dans le cadre du Festival d’opéra de Québec en 2022, propose cette fois-ci un voyage au Moyen-Âge dans un univers au romantisme chevaleresque légèrement décalé et déjanté.