Les voix d'hommes et les voix
de femmes à l'opéra

voix

Les voix à l'opéra

L’opéra est un spectacle complexe, destiné à créer une sorte d’illusion par le jeu combiné des différents arts que l’on y retrouve. Mais, dans l’art lyrique, c’est la voix qui, en tout premier lieu, touche le public. La marque d’un grand chanteur est sa capacité à amener sa voix à communiquer le message et l’émotion portés par le texte et la musique.

Lorsqu’un musicien ravit son public, peu d’auditeurs sont conscients du travail technique et des défis à surmonter pour produire un beau son, et cela est bien ainsi. La voix exerce toutefois une fascination particulière, parce qu’elle est un instrument que tout le monde possède, et qu’elle dépend de l’état physique et émotionnel de l’artiste. La présence du langage (et des voyelles) est un autre aspect qui la distingue des autres instruments de musique, puisque la couleur ou le timbre de voix peuvent être modelés selon les exigences musicales du texte. L’opéra exige une voix capable de dominer un orchestre et de se faire entendre dans une salle de 2000 à 3000 places selon les villes (Québec : 1 800 places).

La création d’une telle voix exige des années de formation. Contrairement aux athlètes et aux instrumentistes, les chanteurs atteignent en général leur maturité vocale après l’âge de 25 ans et peuvent mener des carrières durant un quart de siècle ou davantage.

La formation de la voix est l’une des démarches artistiques les plus exigeantes, du fait que son mécanisme échappe à la vue.

Les voix se classent en six grandes catégories : soprano, mezzo-soprano et contralto pour les voix féminines, ténor, baryton et basse pour les voix masculines. Toutefois, on retrouve à l’intérieur de ces catégories plusieurs variantes déterminées par divers facteurs tels que le caractère des rôles, le timbre, la puissance et le degré d’agilité de la voix. Étendue, souplesse, timbre et puissance sont les quatre termes essentiels pour bien comprendre les variantes d’une catégorie à l’autre.

L’étendue se définit comme étant le registre des notes couvertes par une voix de l’extrême grave à l’extrême aigu. Le timbre est la couleur même de la voix. Il est en relation avec ses qualités vibrantes, la puissance ou la souplesse, face aux vocalises.

Les voix de femmes

Soprano : il existe plusieurs types de sopranos : le soprano colorature qui est une voix légère et aiguë d’une grande agilité (comme La Reine de la nuit dans La flûte enchantée de Mozart); le soprano lyrique, plus répandu, plus chaleureux et dont la tessiture est un peu plus grave; le soprano dramatique, voix généralement plus lourde sur l’ensemble de la tessiture et le soprano spinto ou soprano lirico spinto, voix essentiellement lyrique possédant des qualités plus dramatiques et un certain mordant aux points culminants.

Mezzo-soprano : voix dont la tessiture se situe à mi-chemin entre la voix de contralto et celle de soprano. Une voix de mezzo-soprano aiguë est souvent identique à une voix de soprano dramatique ou de soprano spinto et de nombreux rôles peuvent être chantés indifféremment par l’une ou l’autre.

Contralto : la plus grave des voix de femmes, elle se caractérise par une sonorité sombre et riche ainsi qu’un timbre généreux et noble.

Les voix d'hommes

Haute-contre : Terme issu de la musique baroque française désignant un ténor qui a une tessiture encore plus élevée que le ténor conventionnel.

Ténor : la voix d’homme la plus aiguë. Selon la qualité de la voix, on distingue trois catégories de ténors : léger, lyrique et dramatique (spinto).

Contre-ténor : correspond à la voix masculine d’alto ou de soprano.

Baryton : voix masculine dont la tessiture se situe entre celle de la basse et du ténor. La voix de baryton varie du baryton dramatique (Verdi) au baryton léger, proche du ténor, parfois appelé baryton Martin. La voix de baryton-basse correspond à une tessiture un peu plus élevée que celle de la basse, mais qui conserve le grave.

Basse : la plus grave des voix masculines.